D’après MARIVAUX
« Arlequin et Sylvia s’aiment. Mais Le Prince aime Sylvia. Pour la conquérir, il décide purement et simplement de détruire l’amour entre les deux jeunes gens. La Double Inconstance m’a toujours paru la pièce la plus cruelle de l’oeuvre de Marivaux. Les grands y déploient leurs séductions pour faire perdre la tête aux petits. Et ils gagnent. Cette pièce sur l’inconstance amoureuse est aussi politique. Mais comme toujours chez Marivaux ces joutes amoureuses sont affaire de plaisirs, de bondissements des corps, des coeurs et des mots. Le spectacle fera bondir les corps dans les mots et les mots dans les corps. Notre époque est plus brève, elle comprend plus vite. Plus de corps, pas tant de mots ! Je fais comme Marivaux : j’allège, je dynamise, je n’actualise pas, je livre la substantifique moelle. » Jean-Michel Rabeu.